Les Pieds dans le Plat

Une AMAP dans la campagne

L'amap veut mettre au coeur de la campagne des élections municipales les questions d'alimentation, d'agriculture et d'environnement, des sujets fondamentaux mais toujours oubliés des campagnes électorales. C'est d'autant plus dommage que ces enjeux se jouent à l'échelon communal ou intercommunal. L'amap a donc envoyé un questionnaire aux candidats présentant 23 propositions qui feraient de Montluçon un territoire nourricier et écologique et permettrait de donner un vrai projet à une ville qui se cherche.
Vous trouverez ici la lettre aux candidates et candidats à Montluçon, et celle aux candidates et candidats de la communauté de communesainsi que les réponses des candidates c'est-à-dire leurs engagements

Les engagements des candidats.

Questionnaire

23 propositions pour un territoire écologique et nourricier

Projet de territoire

Les 23 propositions commentées et mises en perspective

Les pieds dans la radio

Presse et soutien

Une action suivie que vous pouvez soutenir.

Les mots de la campagne

Dans la campagne municipale on parle enfin d'agriculture et d'alimentation, alors de nouveaux mots apparaissent dans le débat public.  
Alors un petit point de lexique s'impose car derrière des mots, il y a des réalités. C'est ce que propose cette rubrique. Définir les mots de la campagne qui deviennent aussi ceux de la campagne.


Les Montluçonnais plébiscitent le bio

RJFM a réalisé du 10 au 11/02/2020 sur sa page Fb un sondage de 24h auquel ont participé  530 votants. 

La question  : Fournir une alimentation biologique dans les cantines et les crèches. 

79% des votants sont favorables à une alimentation biologique dans les cantines. 

Ce sondage local rejoint les chiffres nationaux de 80% et doit alerter les candidats sur cette attente d'une alimentation biologique et non raisonnée (ce qui n'a pas de sens) ou seulement locale (ce qui est insuffisant).

Quoi de neuf dans la campagne?

07/03/2020 : Publication des réponses des candidats.

27/02/2020 : L'amap dans Le quart d'heure de l'économie sur RCF .

11/02/2020: Résultats du sondage RJFM sur Facebook : 79% en faveur d'une alimentation biologique dans les cantines montluçonnaises.

10/02/2020 : L'amap invitée sur RJFM pour présenter l'opération .

08/02/2020 : Le lancement de l'opération a été bien reçu : 140 partages sur Facebook et  plus de 6000 personnes touchées en 24h.

Tout le déroulement de l'opération.

Le questionnaire

23 propositions pour faire du bassin montluçonnais un territoire nourricier et écologique. Toutes ces propositions sont expliquées et illustrées d'exemples dans les paragraphes suivants. 

Pour une politique alimentaire et agricole.

1- Création d’un adjoint au maire délégué à l’alimentation, l’agriculture et l’environnement pour un interlocuteur unique. 

2- Assises citoyennes de l’alimentation, de l’agriculture locale et de l’environnement puis comité de suivi citoyen pour que les citoyens reprennent en main ces questions. 

Pour des espaces nourriciers en ville.

3- Création d’un permis de végétaliser les espaces municipaux pour les citoyens. 

4- Fin des pesticides étendue dans les cimetières et les espaces privés. 

5- Reprise des friches urbaines pour la mise en place de jardins partagés ou ouvriers ou de vergers partagés. 

Pour une alimentation en circuit-court.

6- Aide à l’installation de nouvelles AMAP, de magasins de producteurs, drive fermiers avec des locaux dédiés. 

7- Reprise des marchés en régie municipale pour favoriser les producteurs locaux bio. 

8- Marché couvert en régie municipale pour les producteurs locaux et bio. 

9- Gratuité du stationnement à proximité des marchés. 

10- Gel de l’installation des grandes surfaces alimentaires. 

11- Reprise de la gestion de l’eau en régie municipale. 
Pour une alimentation saine des enfants.

12- Alimentation biologique dans les cantines, crèches et tous les repas à charge de la commune. 

13- Installation en régie municipale de paysans bio locaux pour fournir les cantines. 

14- Jardin et verger d’école pour l’éducation alimentaire des enfants. 

Pour un territoire nourricier et une agriculture paysanne.

15- Aide et incitation à la conversion des agriculteurs à l’agriculture biologique. 

16- Aide à l’installation de paysans biologiques. 

17- Mise à disposition des terres municipales libérées et préemption de terres pour l’installation de paysans bio. 

18- Création d’un atelier municipal de transformation pour les producteurs locaux (conserverie, laiterie). 

19- Création d’un pôle municipal de remplaçants/suppléants pour aider les agriculteurs. 

20- Création d’un abattoir mobile municipal pour les petits élevages. 

21- Création d’un label municipal pour les restaurants et commerce de bouche travaillant avec des produits locaux et biologiques (quotité à définir ou contrat de fourniture avec des paysans). 

22- Lutte contre l’étalement urbain qui prive de terres agricoles de proximité. 

23- Vers une ville autosuffisante avec un projet de territoire nourricier. 


Vous trouverez ici le questionnaire avec introduction en fichier Text ou en fichier Pdf

Du questionnaire au projet de territoire nourricier

Les différentes propositions faites aux élus peuvent être faites séparément mais elles sont liées et peuvent ensemble constituer un véritable projet de territoire nourricier et écologique  pour une ville qui se cherche un avenir. Alors expliquons un peu chacune de ces propositions. 

Pour une politique alimentaire et agricole

Alimentation, agriculture et environnement sont des questions centrales dans les préoccupations actuelles des citoyens et, à juste titre, car ce sont des enjeux fondamentaux dans notre société. Toutefois ces questions sortent souvent des choix que les citoyens peuvent faire politiquement. Dans ces domaines, on ne leur a laissé que le choix d'agir par leur consommation, ce qui ne peut suffire. Il faut que donc que les citoyens puissent reprendre en main ces questions. C'est le sens des deux mesures proposées. 

Créer un adjoint unique pour alimentation, agriculture et environnement, c'est faire apparaître ces questions comme politiques. Cela permet aussi aux citoyens mais aussi aux différents acteurs de ces domaines d'avoir un interlocuteur unique.

Les assises citoyennes de l’alimentation, de l’agriculture locale et de l’environnement permettraient à la fois aux citoyens de reprendre en main ces questions et de dessiner un projet territorial dans ces domaines avec une adhésion et implication forte et durable de la population.

Pour des espaces nourriciers en ville

Dans de très nombreuses villes ou agglomérations, la ville devient un territoire à cultiver soit par de l’agriculture urbaine soit par la végétalisation de l’espace urbain par les habitants eux-mêmes.

Le permis de végétaliser les espaces municipaux permet aux citoyens de reprendre en main leur alimentation. En effet cela passe aussi par le fait de faire revenir la production alimentaire et végétale dans les rues. C’est le cas par des associations comme les Incroyables comestibles développés à Todmorden en Angleterre et présents maintenant dans de très nombreuses villes françaises y compris Montluçon ou Néris. Pour cela il peut-être intéressant de créer un permis de végétaliser comme il existe par exemple à Paris. L’habitant qui souhaite végétaliser devant sa maison ou cultiver un petit morceau de pelouse en bas de son immeuble, mettre en vaaleur un petit morceau de friches, se déclare en mairie pour obtenir ce permis. Cela permet à la mairie de contrôler les végétalisations qui pourraient sinon être un peu désordonnées.

Fin des pesticides étendue dans les cimetières et les espaces privés. Cultiver la ville implique aussi de ne plus utiliser de pesticides. Depuis la loi Labbé de 2015 et son application en janvier 2017, les communes n’utilisent plus de pesticides dans l’espace public mais il reste des zones de villes où la loi les autorise encore : les cimetières et les espaces privés. Pour les cimetières la commune peut en faire le choix ; pour les espaces privés, elle peut les inciter, aidée en cela par l’autre pendant de la loi Labbé qui interdit la vente de pesticides de synthèse aux particuliers depuis 2019. Reste à essayer d’orienter les professionnels (jardiniers paysagistes et entretien d’espaces verts) qui interviennent dans des espaces privés à ne plus en utiliser non plus. Pour cela, un label de qualité ou plus simplement un arrêté municipal d’interdiction peuvent être des pistes. Une agglomération sans pesticides permet d’utiliser l’espace urbain pour la production alimentaire mais peut aussi simplifier grandement le traitement de l’eau.

Enfin, la reprise des friches urbaines pour la mise en place de jardins partagés ou ouvriers ou de vergers partagés. Les villes comptent de nombreuses friches urbaines ou des espaces intersticiels laissés à l’abandon définitivement ou temporairement. Toutes ces friches peuvent être le lieu pour mettre en place des jardins partagés, des jardins ouvriers ou des vergers partagés pour permettre aux habitants de produire leur nourriture au sein de la ville alors que la plupart du temps les jardins ouvriers sont très éloignés. Des initiatives comme le jardin partagé de Bien Assis à Montluçon même doivent être développées et étendues à tous les espaces disponibles après une simple phytodépollution si besoin. Ainsi la ville peut devenir un espace nourricier.

Pour une alimentation en circuit-court.

Le circuit-court est le fait d'acheter sans intermédiaire aux producteurs. En évitant les circuits-longs et en limitant au maximum les intermédiaires, on permet aux paysans et artisans d'être mieux payés tout en n'augmentant pas le prix pour le consommateur. C'est donc une consommation vertueuse pour le producteur et le consommateur qui évitent ainsi les marges des intermédiaires.

A l'échelle d'un bassin économique comme Montluçon c'est aussi un moyen de conserver localement la richesse produite localement. Le bassin montluçonnais est plutôt en difficulté économique et il faut préserver la richesse créée localement. Quand on achète en grande distribution, la richesse produite ici quitte le territoire partant au sein de l'entreprise multinationale ou vers des actionnaires. Quand on achète en circuit-court la richesse crée localement sert à acheter localement et donc reste localement. C'est donc un moyen pour un territoire de conserver la richesse créée et de vivre mieux.

Aide à l’installation de nouvelles AMAP, de magasins de producteurs, drive fermiers avec des locaux dédiés. Des amap existent sur Montluçon, deux, mais elles sont presque pleines. Il est donc nécessaire d'aider à la création de nouvelles amap pour toutes les qualités de ce type de distribution ou de nouveaux mode de distribution en circuit-court comme les magasins de producteurs ou des drives fermiers. La commune pourrait aider ces nouvelles structures à se développer en mettant par exemple des des locaux à disposition.

Reprise des marchés en régie municipale pour favoriser les producteurs locaux bio.  les marchés sont très souvent en délégation et non en régie municipale. Cela empêche les mairies de décider qui vient sur son propre marché, l'espace étant concédé à l'année pour les heures de marché par un organisme qui choisit les vendeurs. Conséquence beaucoup de revendeurs inscrits dans la base de données du prestataire et très peu de producteurs locaux, encore moins biologiques alors que les marchés c'est-à-dire une vente directe et locale se devrait d'être bio pour le consommateur comme pour le producteur.

Marché couvert en régie municipale pour les producteurs locaux et bio. Montluçon n'a pas de marché couvert. Cette aberration pour une ville de cette taille doit être corrigée pour permettre les marchés par tous les temps et une inscription dans l'espace de la ville des producteurs locaux et bio. Pourquoi ne pas inscrire dans le réaménagement de la ville autour du Cher ce projet de marché couvert?

Gratuité du stationnement à proximité des marchés. La commune a concédé des hectares de parking aux grandes surfaces qui se retrouvent gratuits pour les clients alors que pour aller au marché il est nécessaire de payer son stationnement, si ce n'est un petit parking gratuit le temps du marché. Pourquoi ne pas au contraire donner la gratuité au marché de producteurs locaux et biologiques, peut-être en les finançant par les parkings de grande surface?

Gel de l’installation des grandes surfaces alimentaires. Montluçon est une ville championne quant au nombre de supermarchés par habitant. C'est une absurdité pour une ville en pleine campagne qui pourrait se nourrir du territoire environnant. C'est aussi une absurdité pour une ville fragile économiquement qui renvoie hors du territoire toute la richesse créée localement par l'intermédiaire de ces grandes surfaces alimentaires. Il est donc nécessaire de ne plus autoriser de création de nouvelles grandes surfaces alimentaires. C'est un pouvoir qu'on les maires sur leur territoire.

Reprise de la gestion de l’eau en régie municipale. L'eau est un enjeu fondamental, souvent oublié et laissé à des multinationales qui vendent l'eau en s'enrichissant sur les consommateurs. Reprendre l'eau en gestion municipale est une manière de reprendre le contrôle sur cette ressource de plus en plus précieuse. De nombreuses villes l'ont fait au cours des dix dernières années, à commencer par Paris, alors que d'autres continuent à subir et que les problèmes de raréfaction ne vont faire que s'accentuer avec les sécheresses répétitives.

Pour une alimentation saine des enfants.

Fournir une  Alimentation biologique dans les cantines, crèches et pour tous les repas à charge de la commune est un souhait partagé par de nombreux citoyens  et réalisé dans plusieurs villes en France. D'ailleurs, la loi agriculture et alimentation engage la restauration collective dans cette voie même timidement : "les cantines devront d’ici à 2022 inclure une "part significative des produits" venant des circuit courts respectant l’environnement ou de l’agriculture biologique". C'est donc une nécessité de s'y engager au plus vite et de nombreuses expériences ont montré que c'était faisable et pas plus cher. Langouet et Mouans-Sartoux le font depuis 2004 et 2012 2000 avec 100% de bio local pour la dernière. Avec une taille comparable à Montluçon, Valence fournit chaque jour 5500 repas pour ses cantines et crèches tout en production locale et avec 50%de produits bio. L'association "Un plus bio" qui regroupe ces villes et territoires fournit même un guide pour les élus pour les aider à mettre en place une restauration collective bio et locale sans que cela soit plus cher.

L'installation en régie municipale de paysans bio locaux est la solution choisie par la ville de Mouans-Sartoux pour fournir les cantines en produits bios et locaux. La commune a installé des maraîchers, employés par la mairie sur 6 ha de terres communales qui produisent en bio 85% de ce qui est nécessaire pour la cantine municipale. Grande-Synthe dans le nord fait de même. Ces deux exemples montrent que c'est possible partout que ce soit dans une zone de forte pression foncière comme  les Alpes-Maritimes ou dans une région faible économiquement comme le nord. 

La création de Jardins et vergers d’école peut accompagner cette démarche pour l’éducation alimentaire des enfants, pour recréer un lien entre chez les enfants entre l'alimentation et sa réalité naturelle et agricole. Quelques arbres fruitiers dans les écoles et quelques bacs maraîchers sont à la fois l'occasion d'apprendre, de faire et à certains moments de l'année de donner plus de sens au goûter que l'on prend sur l'arbre. 

Pour un territoire nourricier et une agriculture paysanne.

Beaucoup de villes françaises sont totalement dépendantes de l'approvisionnement extérieur au territoire pour leur alimentation. C'est le cas de Montluçon et c'est particulièrement dommage pour une ville située en pleine région agricole. Il serait plus intéressant écologiquement et économiquement de produire localement et proprement ce que les Montluçonnais consomment. Cela économise les transports émetteurs de gaz à effet de serre mais aussi permet de développer de l'emploi sur un secteur qui en a cruellement besoin, surtout des emplois non délocalisables. Cette relocalisation de l'alimentation pour relancer des économies en difficulté est une solution mise en oeuvre par de nombreuses villes industrielles en déclin en France ou ailleurs. Alors que faut-il pour faire du bassin montluçonnais un territoire nourricier?

La commune ou la communautés de communes doit aider et inciter à la conversion des agriculteurs à l’agriculture biologique car si l'on produit chez nous, il ne faut pas en même temps détruire l'environnement dans lequel on vit. Local et biologique vont ensemble à moins de vouloir polluer son propre environnement. Ce passage au bio a des avantages économiques : avec une agriculture biologique, le traitement de l'eau est minime. C'est le pari fait par Munich depuis près de 20 ans. Ces aides et incitations à la conversion peuvent être de nombreuses formes : prise en charge financière des contrôles de certification que n'ont pas à payer les autres agriculteurs, aide à la formation, aide financière pendant la période de conversion, ainsi que toutes les mesures suivantes.

Si l'on veut nourrir le pays montluçonnais il faut aussi aider à l’installation de paysans biologiques. En effet, il faut plus de paysans autour de Montluçon et dans des productions plus diversifiées. Localement l'agriculture se concentre sur l'élevage bovin pour la viande et il est nécessaire de développer les autres filières : maraîchage, arboriculture, céréaliculture, élevage laitier et avicole... La liste est loin d'être close mais il est possible de se nourrir localement comme le montre par exemple notre amap. Il faut maintenant installer des paysans pour pouvoir le faire pour une population plus grande.

Les communes peuvent aider à l'installation de paysans grâce à leur pouvoir sur le foncier. En effet un accès facilité à la terre est une des meilleures façons d'aider un agriculteur à débuter. Cela peut passer par une mise à disposition des terres municipales libérées et une préemption de terres pour l’installation de paysans, quand des terres se libèrent. De même, une mairie a le droit d'obliger les propriétaires de friches agricoles ou de terrains agricoles inutilisés à les remettre en culture ou à les faire remettre en culture par des agriculteurs. C'est ce qu'a fait la mairie de Moëlan sur Mer en Bretagne créant ainsi 120 ha de terres cultivées par des paysans biologiques pour approvisionner les cantines de la ville mais aussi celles des agglomérations proches de Quimperlé et Lorient. Ce pouvoir sur le foncier est celui des communes, il faut qu'elles s'en saisissent pour aider les paysans à s'installer et nourrir localement les villes.

La création d’un atelier municipal de transformation pour les producteurs locaux (conserverie, laiterie) est aussi un service qu'une agglomération peut fournir aux paysans locaux comme le développe Saint-Etienne. La production agricole connait des irrégularités qu'un atelier de transformation peut lisser. Cela peut-être le cas pour les fruits et légumes. Une légumerie/conserverie peut permettre de transformer les surproductions pour éviter le gaspillage mais aussi une perte financière pour le paysan. Pour l'élevage laitier, une laiterie peut aussi être utile pour assurer collecte et traitement du lait voire transformation en crème et beurre. Pour les petits producteurs il est en effet impossible pour eux de mettre en oeuvre les traitements de type pasteurisation. Ces services créeraient des emplois et permettraient de structurer les filières alimentaires courtes.

La création d’un pôle municipal de remplaçants/suppléants pour aider les agriculteurs est une piste forte pour aider les paysans. En effet, l'absence de congés ou les pics d'activité sont des problèmes forts que rencontre le monde paysan et qui viennent mettre à mal santé et vie de famille avec des conséquences parfois gravissimes. Certains services de remplacement existent mais sont insuffisants. 

La création d’un abattoir mobile municipal pour les petits élevages. Montluçon et la région possèdent déjà de grands abattoirs mais les paysans biologiques qui travaillent en circuit-court rencontrent des difficultés. Comme ils vendent directement la viande des bêtes qu'ils élèvent, ils emmènent leur bête à l'abattoir une par une, en fonction de la vente et dans des abattoirs bio qui acceptent les faibles volumes. Cela engendre des allers et retours souvent longs pour les éleveurs mais aussi pour les bêtes. Les abattoirs mobiles sont des unités d'abattage qui viennent directement à la ferme garantissant ainsi le bien-être animal et facilitant le travail des éleveurs. Cette solution est répandue en Suède et se développe en France avec le premier abattoir mobile à Autun en 2018 avec Le Boeuf Ethique.

Aider les paysans passe aussi par la création d’un label municipal pour les restaurants et commerce de bouche travaillant avec des produits locaux et biologiques. Celui-ci permettrait de contenter les consommateurs qui le recherchent mais ne peuvent le savoir pour l'instant. Un tel label pourrait être gradué en fonction de la quotité de leurs fournitures alimentaires achetées localement en bio ou en fonction de contrat annuel de fourniture avec des paysans ce qui leur permettrait de stabiliser leur vente.

La lutte contre l’étalement urbain est aussi du ressor des communes qui doivent maintenir les terres agricoles en proximité des villes. Dans une agglomération comme celle de Montluçon, les centres se vident alors que les lotissements et les maisons poussent comme des champignons dans les communes environnantes, enlevant des terres agricoles nécessaires pour un territoire nourricier.

Vers une ville autosuffisante avec un projet de territoire nourricier. Montluçon a tourné le dos à sa campagne pour embrasser pendant 2 siècles l'industrie. Avec le déclin de celle-ci, la ville se cherche un avenir mais oublie de regarder son passé et ses environs. Montluçon était une grande ville arboricole avec les coteaux de Désertines qui fournissaient Paris jusqu'à la seconde Guerre Mondiale en fruit à noyaux. L'élevage est omniprésent autour de Montluçon avec une campagne préservée, un bocage où la biodiversité est encore forte, une des plus fortes de France métropolitaine. Tous ces facteurs sont favorables pour le cadre de vie mais aussi pour développer une agriculture biologique nourricière avec en plus un foncier abordable pour les paysans. L'avenir de l'agglomération pourrait donc se trouver, comme celui d'autres villes en déclin industriel (Détroit, Todmorden, Totnes, Loos-en-Gohelle...), dans une transition vers un territoire nourricier et écologique qui permettrait une économie douce qui créé des emplois locaux et conserve la richesse sur son territoire.

Les Pieds dans le plat dans les médias

27/02/2020 : L'amap dans Le quart d'heure de l'économie sur RCF pour parler agriculture et municipales.

10/02/2020 : L'amap invitée sur RJFM pour présenter l'opération Les Pieds dans le plat et parler d'un projet de territoire écologique et nourricier. Merci à RJFM pour cet entretien.

07/02/2020 : Relai de l'opération par le Réseau des Amaps Auvergne-Rhône-Alpes

05/02/2020 : Un nouvel article de La Montagne lié à notre sujet : "Ce que proposent les sept candidats de Montluçon pour approvisionner les cantines scolaires en produits locaux." par Guillaume Bellavoine. A lire car sur ce seul point, les candidats divergent beaucoup et certains montrent de réelles ambitions.

01/02/2020 : Article dans La Montagne :"Ce que l'Amap des Courgettes propose aux candidats pour faire de Montluçon un territoire nourricier et écologique" Guillame Bellavoine.

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