Fin du pétrole, début d'un nouveau monde

La fin du pétrole et plus généralement des hydrocarbures est annoncée depuis longtemps et à raison. Ces hydrocarbures sont en quantité limitée dans le sous-sol et depuis 2 siècles l'homme les extrait et les brûle à une vitesse folle. Il a même construit toute sa civilisation sur le pétrole au point que l'on peut considérer que depuis 2 siècles on vit dans une société des fossiles qui devrait prendre fin avec le pétrole. 
Toutefois cette fin du pétrole et du monde qui va avec, a toujours été annoncée de manière proche mais floue comme un horizon menaçant que nous approchons en accélérant et en klaxonnant en espérant qu'il s'écarte. Qu'en est-il précisément? Combien de temps avant la fin des hydrocarbures? Est-ce que ce sera vraiment la fin du monde ou le début d'un nouveau monde? Bref essayons de rassurer Tintin.

La fin des fossiles

Les hydrocarbures (charbon, pétrole, gaz et toutes leurs variantes) sont souvent appelés énergies fossiles car leur formation s'est faite sur des temps géologiques par décomposition de matière organique dans des conditions particulières. Ils se sont formés à une époque lointaine et leurs gisements sont fixes, non renouvelables. Le nucléaire est lui aussi non renouvelable et présente cette même caractéristique d'être épuisable à un rythme proche de celui des hydrocarbures.

Des ressources fossiles épuisées 
Le graphique ci-contre montre la production d'énergies fossiles dans le monde. Comme toute ressource limitée et consommée elle présente une courbe avec une accélération rapide, un pic (appelé pic oil ou pic de Hubbert dans ce cas) et une chute relativement rapide. Cette chute rapide s'explique parce que la quantité exploitable diminue et que la difficulté d'exploitation s'accroissant, l'exploitation diminue encore plus rapidement. Cette courbe montre nettement que nous sommes au pic et que la production va chuter maintenant rapidement.  Quand il s'agit de pétrole et d'enjeux énergétiques, il est bon d'étayer ses sources et ses informations. Ce graphique de synthèse a été réalisé par le comité scientifique de l'académie de Nice pour une exposition à destination du public scolaire : on est donc loin de khmers verts qui voudraient la fin de notre monde pétrolier. 
Sur le 2e graphique (cliquer sous l'image et agrandir), on retrouve cette même courbe mais on découvre aussi les différentes formes de pétrole et leur évolution. En effet, il existe plusieurs pétroles (et c'est la même chose pour le gaz). Le pétrole conventionnel est le classique, le plus facilement exploitable : on fore dans une poche et le pétrole jaillit. C'est celui-ci que l'on exploite depuis le début du XXe siècle mais celui-ci est quasiment épuisé, le pic est dépassé depuis 2005, on ne trouve plus de nouveaux gisements importants depuis la fin du XXe siècle (graphique de droite) et la production est déjà en chute libre. Or c'est sur celui-ci, facile et rentable, que notre monde pétrolivore s'est construit.

Le mirage des fossiles non conventionnels.
La production mondiale de pétrole ne se résume plus à ce seul pétrole conventionnel. Avec la raréfaction de celui-ci, on s'est mis à exploiter de nouveaux types de ressources pétrolières qui avant ne valaient pas le coup ou plus précisément pas le coût d'exploitation. C'est ce que l'on appelle les hydrocarbures non conventionnels. Il y a tout d'abord les gisements en off-shore profond ou les gisements polaires. Le pétrole est le même mais les conditions d'exploitation (grande profondeur sous la mer ou conditions polaires) rendent l'exploitation plus couteuse et donc moins intéressante. Ensuite viennent d'autres types de pétrole  qui posent des problèmes d'extraction et de transformation pour être exploitables. La 3e image montre ces différents pétroles. On trouve déjà les pétroles lourds qui sont très visqueux ce qui  les rend très difficiles à extraire. Pour les sables bitumineux comme ceux du Canada, le pétrole est très visqueux et mélangé à du sable. On peut extraire le sable bitumineux comme un minerai mais la transformation est ensuite compliquée pour séparer pétrole et bitume. Les "pétroles" suivants sont encore plus compliqués car ils ne sont pas dans une poche, un réservoir : l'hydrocarbure est disséminé dans la roche elle même. Parmi ceux-ci, les schistes bitumeux ou oil shales sont des sortes de roches de matières organiques non encore transformées en hydrocarbure : il faut donc extraire ces roches, les chauffer fortement (pyrolise) pour finir la transformation et que de  l'huile de pétrole s'en écoule. Enfin, le pétrole de schiste est issu d'une roche dans laquelle le pétrole est disséminé. On l'en extrait par fracturation hydraulique, technique couteuse, dangreuse et polluante qui consiste à envoyer sous pression dans la roche de l'eau et des solvants chimiques qui vont casser la roche et concentrer l'hydrocarbure. C'est ce pétrole de schiste par exemple que les USA exploitent depuis le début 2000 et qu'ils voient comme le miracle qui va prolonger l'ère du pétrole, sauf que là aussi ils ont déjà en dix ans dépassé le pic de production et cette ressource aussi se raréfie dans le pays (voir article).

(Pour plus d'infos sur ces pétroles non conventionnels et les gaz non conventionnels non développés ici, un fichier à télécharger).

Les hydrocarbures sous perfusion.
Tous ces hydrocarbures non conventionnels peuvent peut-être prolongés un peu le mirage pétrolier mais ils sont compliqués, coûteux, nocifs pour l'environnement et eux aussi très limités comme le montre le pétrole de schiste et le gaz de schiste américain. Le prix d'extraction du pétrole a été ainsi multiplié par 4 au cours des trente dernières années et par 2 pour le gaz. Il faut descendre de plus en plus profond pour en trouver (1/3 de profondeur en plus pour le pétrole en 50 ans). Enfin et peut-être le plus important : extraire ces hydrocarbures devient de moins en moins efficace et rentable en terme énergétique. Dans les années 1950, pour extraire 50 barrils de pétrole, il fallait utiliser en énergie l'équivalent d'1 barril de pétrole. Aujourd'hui, avec les pétroles non conventionnels, il faut l'énergie de 12 barrils pour en extraire 50. Autrement dit, on utilisait un barril de pétrole pour en extraire 50, on en utilise aujourd'hui 1 pour en extraire 4.
En final, un pétrole rare, en voie de disparition, coûteux à l'extraction en argent et en énergie. Une question se pose : comment se fait-il que cela dure et ce sans véritable augmentation du prix du pétrole? La réponse miracle de tout système moribond : les subventions, qu'elles soient par déduction d'impôts ou par aides directes. Le secteur pétrolier, le secteur économique le plus riche, est paradoxalement sous  perfusion de subventions pour maintenir les prix des hydrocarbures bas. Il est aussi un des moins taxés. Dès 1970 par exemple, le gouvernement américain à alléger l'impôt des entreprises pétrolières de 40% par rapport aux autres industries. Les aides directes sont encore plus ahurissantes : selon le FMI, en 2013, les énergies fossiles ont reçu 4900 000 000 000 de dollars (4900 milliards pour ceux que les zéros effraient mais parfois c'est important de les lire pour se rendre compte) d'aides soit près de 7% du PIB mondial ou plus que toutes politiques de santé au monde réunies. Ces aides aux fossiles ne cessent d'ailleurs de croître alors que celles pour les énergies renouvelables au mieux se maintiennent alors qu'elles sont l'avenir et qu'elles devraint déjà être le présent. On en arrive à une aberration dont notre monde a le secret : des milliards de subventions pour maintenir sous perfusion un monde de fossiles vieillissant en gardant artificiellement les prix des hydrocarbures bas. Sans ces subventions, les prix des hydrocarbures seraient bien supérieurs à ceux des énergies renouvelables.

Le pétrole est donc bien fini et ces perfusions de subventions en témoignent. Le pétrole conventionnel est en train d'être épuisé. Les pétroles non conventionnels ne sont pas rentables en terme financier mais surtout en termes énergétiques. Toutefois l'humanité se raccroche à sa drogue favorite et tente coûte que coûte de nier le manque à venir en tentant de maintenir le pétrole à coup de subventions pour maintenir le monde qui va avec. Mais faut-il regretter le monde qui va mourrir avec le pétrole, la civilisation des fossiles?

Pour plus d'infos sur les subventions et les hydrocarbures, un
excellent numéro de Datagueule.

Le monde des fossiles se meurt... Bon débarras

Les énergies fossiles, que ce soit les hydrocarbures ou le nucléaire qui a aussi cette caractéristique non renouvelable et un stock prévu pour à peine 80 ans, ne seront donc pas les énergies de l'avenir. Avec elles, va disparaître le monde qu'elles ont créé. Alors examinons un peu les raisons de se réjouir de cette fin du monde des fossiles.

Un autre mix énergétique est possible
On peut s'accrocher aux derniers ersatz d'hydrocarbure comme on le fait encore aujourd'hui mais pas pour longtemps ou passer aux énergies propres et renouvelables qui sont nombreuses et déjà efficaces utilisées en mix. Ainsi en 2015 le Costa Rica a produit la totalité de son électricité pendant 285 jours uniquement avec des énergies renouvelables. Pour la France, plusieurs plans sérieux comme le rapport 2015 de l'ADEME (Agence pour le Développement Et la Maîtrise de l'Energie) et le scénario Négawatt montrent qu'il est possible dès 2050 que le pays se passe complètement de fossiles, y compris le nucléaire. Pour cela il faut faire une transition énergétique qui ne consiste pas à simplement changer d'énergies mais aussi à l'utiliser différemment sans la gaspiller. Dans notre civilisation actuelle, le gaspillage de l'énergie représente plus de 50% de la consommation. En gros quand on produit 2 kilowatts/heure on en utilise 1 et on gaspille l'autre. Comment? Par du gaspillage pur et des usages inutiles : en France par exemple, 2 réacteurs nucléaires ne fonctionnent que pour l'électricité consommée par la veille des appareils (sur 58 réacteurs). Il y a donc une véritable alternative énergétique pour couvrir nos besoins de mobilité, de confort et d'électricité et cette alternative ne consiste pas à revenir à la bougie comme le clament lobbies nucléaires et pétroliers (d'autant que la plupart des bougies actuelles sont issues de dérivés pétrochimiques et non de cire naturelle).
On peut même imaginer ce nouveau monde énergétique organisé par sur des principes amapiens d'écologie, de localisme, de justice et de circuit-court comme le montrait un précédent article (Et si le court-circuit gagnait l'énergie, dans Changer la   société à coups de panier).

La civilisation des fossiles.
Les énergies fossiles vont donc disparaître et avec elles, le monde des fossiles, cette civilisation qui s'est construite sur eux. Alors penchons nous sur ce monde qui meurt pour voir que nous n'allons pas le pleurer.

Une civilisation boulimique
Tout d'abord rappelons qu'il y a eu un avant les fossiles, que cette civilisation n'a que deux siècles. Un numéro de l'excellente série Datagueule "Ensemble tout devient fossile" montre le développement de cette civilisation en un petit film dense qu'il faut regarder pour comprendre comment ces énergies fossiles ont conditionné notre monde. La découverte du charbon puis du pétrole, d'une telle quantité d'énergie semblant à tort illimitée ont entrainé une boulimie d'utilisation de cette énergie et donc une frénésie de production et de consommation dans tous les domaines. L'agriculture industrielle est par exemple totalement liée au pétrole que ce soit pour les machines, les engrais, les pesticides, les transports incessants au point qu'elle devient totalement inefficace en  terme énergétique. Notre agriculture est aujourd'hui majoritairement une mauvaise conversion de calorie d'hydrocarbure en calorie alimentaire. L'agriculture paysanne au début XXe siècle utilisait 1 calorie d'énergie fossile pour produire 40 calories d'alimentation (chiffre pour la Chine). En 1940, le rapport était d'une calorie dépensée pour 2,3 produites et aujourd'hui dans l'agriculture industrielle française on est à 12 calories d'énergie fossile utilisées pour produire 1 calorie alimentaire. Une efficacité énergétique divisée par 400 environ en un siècle alors que des systèmes agricoles comme la permaculture développée à la ferme du Bec Hellouin sont plus productifs que l'agriculture industrielle sans utiliser de pétrole. 

Une civilisation polluante
Cette boulimie carbonnée n'a pas été sans conséquence. La première est qu'en brûlant tout ce carbone on a libéré du CO2 entrainant le changement climatique actuel et les problèmes qu'il cause (voir l'article Agriculture et changement climatique). Cette émission de gaz à effet de serre n'est d'ailleurs pas un phénomène sans responsable : depuis la Révolution industrielle, 2/3 des émissions ont été faites par 90 entreprises seulement, avec en tête les entreprises pétrolières.
La pollution atmosphérique ne se limite pas au CO2 et tous les déchets de la combustion des hydrocarbures polluent l'air de nos villes. L'OMS considère qu'en 2012 la pollution atmosphérique a tué près de 7 millions d'êtres humains et pour la France ce sont chaque année près de 50 000 morts causées par cette même pollution de l'air. Tout le monde a en tête les images du fog à Pékin où l'air est tellement pollué qu'il est devenu opaque. Plus insidieuses mais tout aussi dangereuses, les particules fines qui résultent particulièrement de la combustion du diesel font parler d'elles dans nos villes à chaque anticyclone car celui-ci a le culot de laisser sur la ville l'air vicié qu'elle a créé au lieu de l'emmener ailleurs.
La pollution liée au monde du pétrole ne touche pas que l'air car le pétrole c'est aussi le plastique, ce matériau qui ne se dégrade quasiment jamais (450 ans pour une bouteille d'eau). Ces plastiques polluent les eaux, finissent dans les océans et s'accumulent dans les gyres au milieu des océans pour donner ce que  l'on appelle des continents plastiques, des soupes épaisses de déchets plastiques entre deux eaux qui se fractionnent petit à petit empoisonnant toute la chaine alimentaire. 

Une civilisation du risque
Les énergies fossiles présentent aussi de nombreux risques industriels dans les différentes phases de leur utilisation. L'extraction tout d'abord pose de gros problèmes. Coups de grisou, asphyxie et effondrement de galeries sont le lot quotidien des mineurs dans le monde entier et plus particulièrement en Chine où l'extraction de charbon tue chaque année 6000 ouvriers selon le gouvernement et 20 000 selon le China Labour Bulletin.  L'exploitation des gaz et pétroles de schiste par fracturation hydraulique a fait du sous-sol de certaines régions américaines en 15 ans un véritable gruyère qui ne demande plus qu'à s'effondrer maintenant sous les pieds des habitants ou à provoquer des séismes d'effondrement.  
Le transport de ces hydrocarbures est aussi l'occasion de marées noires qui détruisent durablement les écosystèmes côtiers et marins et nuisent aux activités humaines pas par simple accident mais par choix d'une rentabilité économique qui anime les entreprises pétrolières et leur fait choisir bateaux et équipages les moins chers (voir Principe pollueur payeur et license to kill).
Enfin dans leur phase de transformation en électricité ou en carburant, ces fossiles sont la cause de nombreux accidents industriels. D'ailleurs les risques industriels sont bien plus importants dans le monde aujourd'hui et particulièrement en France que les risques naturels qui font pourtant plus parler d'eux. Au premier plan de ces fossiles à risque se trouve bien sûr le nucléaire à travers les accidents de Tchernobyl ou de Fukushima, ou moins connus de Mayak, Thre Milles Island, Erwin, Tsuruga, Tokiamura, Tricastin (pour un petit rappel)...

Une civilisation de guerre et de potentats
Les hydrocarbures sont par nature sous forme de gisements localisés ce qui fait qu'un pays en a ou pas et comme dans la civilisation des fossiles tout le monde en veut, les hydrocarbures sont source de conflits. La politique d'intervention américaine des trente dernières années dans le monde ne s'explique que par le pétrole que ce soit pour sécuriser l'accès aux puits de pétrole (guerre du Koweit, guerre d'Irak...) ou pour sécuriser les oléoducs qui l'acheminent (tension en Géorgie en 2002, interventions en Afghanistans). 
A l'inverse, les pays pétroliers qui fournissent du pétrole aux EUA et à l'économie mondiale sont intouchables quoi qu'ils fassent et leurs dirigeants peuvent faire ce qu'ils veulent à leur peuple avec l'accord tacite de la communauté internationale trop accroc au pétrole pour regarder si le dealer a les mains propres. Arabie saoudite et Emirats Arabes Unis sont des dictatures qui violent les droits de l'homme et encore plus de la femme à longueur d'année que ce soit par leur système judiciaire qui allie châtiments les plus barbares (comme la lapidation des femmes) et peine de mort, l'esclavage moderne qui permet leur permet de construire leurs projets pharaoniques ou encore l'absence totale de liberté et d'égalité par rapport aux familles régnantes qui concentrent pouvoir politique et rente pétrolière. Enlever leur le pétrole et la rente financière qui y est liée et c'est la cour pénale international de La Haye qui les attend et qu'ils méritent. Avec le pétrole, ils sont nos meilleurs dealers et nos amis les plus irréprochables que nous courtisons pour qu'ils nous vendent du pétrole et nous achètent des armes. 
Enfin les énergies fossiles sont des énergies concentrées que ce soit pour leur extraction, leur transformation et leur distribution. Elles sont entre les mains de quelques uns dans les pays producteurs comme nous venons de le voir mais aussi entre les mains de quelques entreprises qui sont aussi des potentats économiques et politiques. Ces entreprises ont un poids trop fort dans le monde et dans leur pays ce qui contrevient à la démocratie. Cela se traduit par le soutien des entreprises pétrolières aux dictatures, la corruption dans les pays producteurs et autres barbouseries qui ont fait la FranceAfrique. Ces mêmes entreprises énergétiques utilisent leur poids pour faire du lobbying contrant la volonté des peuples et les décisions démocratiques qui les dérangent principalement en matière fiscale ou environnementale. Ainsi la lutte a été longue pour obtenir un début de principe pollueur payeur même dévoyé contre les pétroliers pourvoyeurs de marées noires et elle n'est pas finie contre le lobby nucléaire français qui guide la politique énergétique française depuis 60 ans contre tout bon sens et surtout en dehors de tout choix démocratique.

La transition vers une nouvelle civilisation

La transition énergétique vers les renouvelables n'est donc pas qu'une nécessité commandée par la fin des hydrocarbures efficaces. C'est avant tout l'occasion de reconstruire un monde bien meilleur. Un monde où l'on ne consomme pas pour consommer, où l'on ne gaspille pas et où l'énergie consommée avec sobriété peut devenir gratuite. Comme le dit Jérémy Rifkin : "Sun, wind,... do'nt send the bill!" On achète l'installation, seul ou en coopérative, et l'énergie est gratuite. Par là elle n'appartient plus à de grands groupes et l'énergie est déconcentrée. Ces groupes disparaissent et avec eux toutes leurs actions contre la démocratie. De même les pays pétroliers redeviennent comme les autres car les énergies renouvelables sont partout et leurs peuples n'en seront que plus libres (et pas moins riches car la rente pétrolière n'est de toutes façons pas pour eux). Les risques industriels, les pollutions diverses liées au pétrole, les émissions de gaz à effet de serre qui causent le changement climatique disparaissent quand on remplace les fossiles par les renouvelables. 
La transition énergétique est donc plus qu'un changement d'énergie, c'est la transition vers un monde plus sain, plus juste, plus démocratique, où les rapports de prédation s'estompent au profit de l'autonomie et de la coopération, bref vers un monde plus beau!
Alors si ça vous tente, une petite piste pour commencer : Changer la société à coups de panier, où on tente d'organiser une société sur l'alimentation et l'énergie.
Février 2017, revu 2022
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